Fond géochimique - Département du Territoire de Belfort

L'évaluation de l'état chimique des eaux (souterraines ou de surface) ne peut être réalisée en comparant uniquement les concentrations des substances chimiques aux valeurs de référence règlementaires. En effet, en l’absence de toute contamination anthropique, certains sites peuvent présenter des concentrations importantes mais naturelles liées aux conditions hydrogéologiques locales telles que les interactions entre les roches et l'eau, les précipitations, les relations avec les autres aquifères ... Ces niveaux de concentrations, relevés en l’absence de toute contamination anthropique, constitue ce qu’on appelle le bruit de fond hydrogéochimique. Il s’établit pour un tronçon de cours d’eau ou de nappe et une situation lithologique donnée. L’étude de détermination du bruit de fond hydrogéochimique menée par le BRGM en 2014 et 2015 a permis de définir pour chaque cours d’eau du Territoire de Belfort deux valeurs seuils et ce pour chacun des éléments suivants : Aluminium, Antimoine, Arsenic, Baryum, Cadmium, Chrome, Cobalt, Cuivre, Nickel, Plomb, Titane, Zinc et Vanadium : - le maximum de l’intervalle de confiance : L’intervalle de confiance correspond à la gamme de concentration attendue en situation naturelle, non perturbée. La borne maximale de cet intervalle doit être interprétée comme un seuil de vigilance au-delà duquel une contamination anthropique peut être envisagée (mais pas exclusivement). Elle correspond au « fond hydrogéochimique ». - la valeur critique : Cette valeur correspond au seuil au-delà duquel, les concentrations doivent être considérées comme nécessairement impactées par l’activité anthropique.